Inhumation ce vendredi 11 février 2022 des 25 victimes du drame du marché Matadi Kibala.          

Inhumation ce vendredi 11 février 2022 des 25 victimes du drame du marché Matadi Kibala.          

C’est ce vendredi 11 février 2022 que se sont organisés les obsèques des 25 victimes décédées le 2 février 2022 par électrocution suite à la coupure d’une ligne haute tension tombée en début de la matinée en plein marché , tuant 25 personnes dont la majorité est constituée des mamans maraichères.

Prenant la parole en présence du Premier Ministre Jean- Michel Sama Lukonde Kyenge et des plusieurs autorités tant nationales que provinciales qui ont fait le déplacement du stade vélodrome de Kinshasa dans la commune de Mont Ngafula, le Gouverneur de la ville- province, Gentiny Ngobila Mbaka a, dans son allocution, fait savoir la détermination de son gouvernement, de rester désormais intransigeant quant au respect strict des normes urbanistiques, notamment sur les constructions anarchiques érigées sur des zones dites non aedificandi malheureusement constatées sur certaines emprises publiques comme les collecteurs d’eaux, le long des Routes, rivières et voies ferrées, plogeant régulièrement la République dans des pertes en vies humaines et autres catastrophes naturelles,  pourtant évitables.

Face à ce drame qui a interpellé la conscience de toutes les autorités du pays, à Kinshasa comme dans l’arrière-pays, Miradorinfo.net a consacré un éditorial sur la problématique des certaines constructions érigées anarchiquement au vu et au su des autorités publiques et de la Snel- Kalemie, en dessous des lignes de transport électrique de haute et moyenne tension sur les avenues Mwanza, mabende, kisebwe, pour ne citer que cela; pourtant déclarées inconstructibles ou non aedificandi tant par la loi foncière que par la loi sur l »urbanisme et habitat en République Démocratique du Congo.

De ce qui précède, si certains inciviques, sans nul doute aidés par certaines brebis galeuses du service de cadastre et titre foncier qui délivrent les titres de propriété en toute illégalité, nonobstant la prohibition faite par le législateur dans les dispositions des articles 204 à 207 de la loi portant Régime Général des Biens et Régime foncier; les plus téméraires vont jusqu’à faire déplacer les cabines électriques ou à faire devier des lignes électriques haute et moyenne tensions pour y ériger des bâtisses ou des stations d’essence, faisant ainsi accroitre le risque d’implosion car le courant et le carburant ne faisant jamais bon ménage.

A titre illustratif, l’on peut citer la station d’essence érigée en toute ignorance en face de la sous station snel vers kasonya ou encore la nouvelle station au niveau du marché des réfugiés au croisement des avenues Lumumba et Kalumbi dans la commune du lac;

Pourtant, la loi sur le secteur de l’électricité, érige en infractions à ses articles 120 à 126,:

–  la construction ou l’autorisation d’une construction sur ou sous les lignes électriques;

– l’occupation d’une emprise des installations électriques ou du domaine public;

Ainsi, l’article 125 de la même loi dispose- t- il que: <<est puni d’une servitude pénale de 6 à 12 mois et d’une amande de 1.000.000 à 10.000.000 Fc, ou de l’une de ces peines seulement, quiconque construit sur ou sous les lignes électriques ou occupe des emprises des installations électriques du domaine public de l’Etat.

La peine est de 1 à 5 ans et une amende de 5.000.000 à 20.000.000  Fc pour ceux qui autorisent cette construction ou cette occupation>>

La question qui se pose, est celle de savoir pourquoi les Magistrats du ministère public, organe de la loi, à qui l’Etat congolais à donner la délicate mission de rechercher dans la société les auteurs des différentes infractions et les traduire devant les cours et Tribunaux, ne se saisissent- ils pas d’office de ces nombreux cas de constructions anarchiques sous les lignes électriques, pourtant visibles par tous dans la ville de Kalemie ou ne reconnaissent- ils pas qu’il existe depuis 2014 une loi pénale sur le secteur de l’électricité en Rdc?

La Snel est-elle aussi coupable ou complice de ces violations flagrantes et manifestes de ses installations ?

Il est donc temps que chacun assume ses responsabilités pour éviter que le drame de type Matadi Kibala ne soit aussi un jour enregistré dans la ville de Kalemie ou quelque part au Tanganyika.

Si demain sera également nôtre, notre rédaction se penchera également sur la prolifération des stations-services dans les quartiers résidentiels de Kalemie, et les risques que cela représente pour la population.

Wait and see !

Dieu-Merci KANGELA à Kalemie

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