Tanganyika : 50 membres des Organisations, mouvements et associations des jeunes invités à s’approprier la résolution 2250 du Conseil de Sécurité de l’ONU ainsi que son plan d’action en RDC

Tanganyika : 50 membres des Organisations, mouvements et associations des jeunes invités à s’approprier la résolution 2250 du Conseil de Sécurité de l’ONU ainsi que son plan d’action en RDC

Il s’est tenu, ce mardi 6 Septembre 2022 à Roellens chez les sœurs de Saint Joseph à Kalemie, la séance de vulgarisation des instruments juridiques garantissant la participation politique et civique des jeunes en l’occurrence la Résolution 2250 et son plan d’action 2022-2026, la charté africaine de la jeunesse ainsi que différents autres instruments en lien avec la bonne gouvernance. Devant une cinquantaine de membres des Organisations des jeunes et des structures de la société civile du Tanganyika, le Réseau des Organisations des Jeunes du Tanganyika – Jeunes Solidaires, ‘’ROJT-JS’’ a organisé ces assisses dont l’essentiel de la thématique a porté sur les 5 piliers de la résolution 2250 à savoir, la participation, la prévention, la protection, le partenariat, le désengagement  et réintégration. L’objectif étant celui d’échanger avec les jeunes de sorte qu’à l’issue de ces assises des recommandations y relatives soient formulées et orientées vers les instances de prise de décision.

Le gros des échanges est revenu sur la nécessité pour les jeunes de la ville de Kalemie de connaître ces instruments d’inclusion des jeunes dans la résolution des conflits et leur implication dans les actions d’autonomisation en démontrant que 60% de la population Congolaise sont jeunes dont l’âge varie entre 18 et 35 ans, avant de démontrer les rôles que doivent jouer ces derniers dans l’application de ces 5 piliers tant au niveau opérationnel que stratégique.

«Il a plu au ROJT-JS que nous dirigeons de réunir les jeunes dans cette salle de Roellens pour parler de la Résolution 2250 et d’autres outils qui garantissent la liberté et la représentativité de ces derniers dans les instances décisionnelles. Nous comptons, à travers la pertinence et la qualité de la matière prévue, poursuivre la lutte jusqu’à ce que les jeunes soient pris en compte dans les sphères de prise des décisions. Pour ce faire, ils devront être outillés » a indiqué Maurice Kabange, Coordonnateur principal du ROJT-JS à l’ouverture de cette séance.

De la participation, partenariat en passant par la prévention, Jacques Kinshasa, facilitateur principal a conscientisé ces jeunes sur les devoirs régaliens du gouvernement Congolais à l’égard des mouvements, organisations et associations de jeunes. « …il revient au pouvoir public de garantir la protection et les droits fondamentaux des jeunes civils et ceux-ci doivent mener des enquêtes et exercer des poursuites contre des personnes qui perpètrent des crimes à l’endroit des jeunes ; le pouvoir public doit soutenir les jeunes dans la prévention de la violence et la promotion d’une culture de la tolérance et du dialogue interculturel », a –t-il souligné  avant d’ajouter

« l’Etat Congolais doit quant à lui, associer les jeunes à l’élaboration des stratégies de consolidation de la paix par les acteurs locaux et les organes des Nations – Unies pendant et après un conflit, puis investir dans la jeunesse en créant des emplois, en adoptant des politiques d’emploi inclusif et en veillant à promouvoir une culture de la paix à travers l’éducation » renchérit-il.

Se penchant sur des instruments en lien avec la bonne gouvernance, le facilitateur regrette que les jeunes soient relégués au dernier rang et manipulés dans la société.

« Dans la plupart du temps, ces jeunes sont manipulés et enrôlés dans les groupes armés ou autres formations politiques sans jouer un rôle majeur mais subissent les décisions des aînés et lors de la prise des décisions, leurs voix sont ignorées. Les jeunes sont appelés à prendre conscience de leur responsabilité pour le rétablissement de la paix et la sécurité pas seulement dans les provinces en conflits armés mais aussi dans les provinces où l’insécurité urbaine persiste », a-t-il déploré.   

Ayant pris conscience non seulement des défis qui sont les leurs mais surtout  du destin de la Province du Tanganyika en général et de la ville de Kalemie en particulier, qui repose sur leurs épaules, ces jeunes dotés de  beaucoup d’éléments contributifs, se sont résolus à faire appel aux autorités provinciales afin de les associer dans la gestion de la Res publica, de capitaliser et d’exploiter les acquis pour la relance du développement de la province.   

Prosper SABITI SALEH, chargé de suivi et évaluation de l’association AIDEF participant à cette rencontre, se réjouit pour sa part de cette remise à niveau. Il estime que, 7 ans après l’adoption de la résolution 2250 du Conseil de sécurité de l’ONU, sur les jeunes, paix, sécurité, beaucoup d’ignorances persistent. 

« Il faut vraiment la vulgarisation de cette résolution dans nos milieux, afin d’avoir la participation de tous. Un seul doigt ne peut pas laver tout le visage », a-t-il plaidé, s’engageant par ailleurs à appliquer l’esprit de cette résolution dans ses activités, tout en sensibilisant son entourage.

La journée s’est achevée par un cadre de partage et d’imprégnation par les participants de cette résolution 2250 qui a été adoptée le mercredi 9 décembre 2015. Celle-ci définit les jeunes et les Organisations dirigées par ces derniers comme des partenaires importants dans les efforts mondiaux visant à lutter contre l’extrémisme violent et promouvoir une paix durable. 

Signalons que cette séance s’inscrit dans le cadre du projet ‘TUFAULU PAMOJA, réussissons ensemble en swahili’ dont le volet jeunesse est mis en œuvre à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika par le ROJT-JS

Juvénal MUDIMBI à Kalemie

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