Cette journée ville morte est décrétée sur l’ensemble du territoire de Kongolo ce lundi 28 novembre 2022 à la suite de la maintenance de la perception des taxes d’estampillage et de commerce extérieur que les opérateurs économiques de cette entité ont refusé de payer car n’étant pas concernés. Dans un communiqué signé le 26 novembre dernier, l’Administrateur de ce territoire qui dit avoir été instruit par la Gouverneure de province, demande à ces opérateurs de s’acquitter de ces taxes et que le contrevenant subira la rigueur de la loi
» Sur instruction de son excellence, madame le Gouverneur de la province du Tanganyika, tout retrait des marchandises au port, beach de Kongolo, gare SNCC, Aéroport et aux agences de transport est subordonné au paiement de la taxe de commerce extérieur et celle d’estampillage ou conformité d’emballage. Après débat et délibération entre la FEC provinciale et les membres du Gouvernement, la taxe d’estampillage reste maintenue à Kongolo » peut-on lire dans ce communiqué.
De son côté le président de la FEC KONGOLO, MABINGO DE MAWA renseigne que la réunion qui a eu la semaine dernière à Kalemie entre le Gouvernement provincial et la FEC, laquelle devrait statuer sur ces taxes était terminée à queue de poisson et il n’y avait pas de compromis. Il explique que les opérateurs économiques de Kongolo n’exercent pas de commerce extérieur pour lequel ils peuvent payer la taxe de commerce extérieur et ne disposent pas d’industries agréées sur lesquelles peut être captée la taxe d’estampillage. Pour lui, cette journée ville morte décrétée à Kongolo est l’expression de leur refus catégorique de payer ces taxes et restera maintenue jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.
« Nous demandons à madame le Gouverneur à comprendre le souci des enfants de Kongolo, nous sommes ensemble avec madame Julie, nous payons toutes les taxes mais s’il s’agit de la taxe de commerce extérieur et d’estampillage, là nous ne sommes pas d’accord. Nous demandons à madame Julie de nous comprendre et de lever cette mesure. La situation économique à Kongolo est déjà très difficile. La vie est devenue chère. Ici, chez nous, un bassin de maïs coûte 50.000 fc et s’il faut ajouter encore ce qu’elle veut nous imposer, c’est faire souffrir la population » lâche-t-il
Dans son récent tweet, Élisée Kaozi, l’un des candidats à la dernière élection du Gouverneur de la province du Tanganyika, considère que l’imposition de ces taxes sur les opérateurs économiques du Tanganyika traduit le sabotage de la vision du Chef de l’Etat dans cette province par le Gouvernement provincial.
Jeannot MWILAMBWE à Kalemie