Dans le cadre des projets innovants VLF « Voix et leadership des femmes » dont la finalité est de promouvoir les droits des femmes et l’égalité des sexes, il est lancé dans la province du Tanganyika » le projet d’appui aux noyaux communautaires des clubs d’écoute à la promotion de la masculinité positive et lutte contre les violences basées sur le genre ». Celui-ci est financé pour 6 mois par le Gouvernement canadien au travers du Centre carter. Uniquement sur l’avenue Kaseke précisément à Katambwa, quartier périphérique de la ville de Kalemie, ce projet est implémenté par « A Cœur Joie club » ACJ en sigle sous le titre de » PELEKA HABARI, INUWA MWANAMKE ». En lien avec ce projet, A Cœur Joie club a tenu le samedi 25 mars 2023 dans l’enceinte de l’école primaire Faida à Kaseke une formation sur la masculinité positive à l’intention des leaders communautaires notamment les chefs des quartiers, ceux d’avenues et des blocs ainsi que quelques hommes influents du milieu. A en croire le facilitateur, Théophile BULEMBE, chef de bureau Études et planification à la Division provinciale du genre, il s’observe que des violences basées sur le genre dans cette contrée sont dans la plupart des cas perpétrées par les hommes d’où l’importance d’organiser une telle séance pour informer ces derniers des catégories des violences basées sur le genre et des peines prévues en cas de la commission de chacune d’elles.

Il s’observe que la plupart des violences basées sur le genre sont perpétrées dans cette contrée par les hommes. Il était donc important que l’on vienne former quelques hommes notamment les leaders communautaires et les influenceurs sur la masculinité positive et les violences basées sur le genre afin d’obtenir leur implication dans la sensibilisation au niveau de la communauté pour que l’on en finisse une fois pour toutes avec ce genre de pratiques qui constituent des infractions et dont les auteurs sont poursuivables. Les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Lorsque ceux-ci ne connaissent pas les droits des femmes, ne savent pas les respecter, ce sera difficile que l’on parle de la masculinité positive. Voilà pourquoi nous avons insisté sur cette approche explique-t-il.

De leur part, les participants se disent édifiés par les enseignements développés au cours de cette formation qui leur ont permis d’avoir une connaissance sur les instruments juridiques qui promeuvent les droits des femmes, les types des violences basées sur le genre et les peines encourues en cas de leur commission. Ils ont pris l’engagement d’être les champions de la masculinité positive en prêchant dans leur communauté les droits de la femme, laquelle est à considérer de la même manière que l’homme.

Le Facilitateur nous a dit ici que l’homme, autant qu’il se considère, il doit considérer la femme. La femme n’est pas un être inférieur par rapport à l’homme qu’il peut reléguer au dernier plan. Nous avons des personnalités importantes dans ce quartier dont les chefs d’avenues, les chefs des blocs et même les hommes de Dieu qui devront relayer ce message dans la communauté pour que la vision qu’on avait de la femme puisse changer. Moi-même, entant que chef de ce quartier, je prends tout mon engagement à protéger et à promouvoir les droits de la femme. Je remercie A Cœur Joie, le centre Carter et le Gouvernement canadien à avoir pensé à Kaseke pour ce genre d’actions dit-il.

A noter qu’à cette formation, une vingtaine des participants, MEMBRES DU NOYAU CLUB POUR LA PROMOTION DE LA MASCULINITÉ POSITIVE ont pris part.
Jeannot MWILAMBWE à Kalemie